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Frère Jean de Saint-Samson

 

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Jean du Moulin fut baptisé à Sens le 30 décembre 1571. En 1575, il perd la vue ; vers 1582 il devient orphelin, mais malgré tout il reçoit une formation classique, et vers 1584, il est organiste à Sens. En 1600, Jean s’installe à Paris chez son frère. C’est le début d’une période d’indigence voulue par Jean. Autour de 1603, il s’installe près du couvent des carmes de la place Maubert, mais il continue à mener une vie de mendiant et de musicien (il sait jouer de 14 instruments). Entre 1604 et 1606, Jean fréquente les Carmes et dirige frère Mathieu Pinault. Peu à peu, un cercle spirituel se crée autour de Jean : il fait découvrir la littérature mystique de qualité. En 1606, Jean du Moulin devient Frère Jean de Saint-Samson lorsqu’il entre au noviciat de Dol-de-Bretagne. Il continue à souffrir de nombreuses maladies. En 1607, il prononce ses vœux ; grâce à sa renommée de thaumaturge, il rencontre Monseigneur Antoine Revol, évêque de Dol, son fils spirituel pour lequel il écrira l’Aiguillon (1629). Pour aider la Réforme de Touraine, en 1612, les Carmes le transfèrent au noviciat de Rennes, où il formera une constellation de spirituels carmes. Le 14 septembre 1636, il meurt dans le plus complet dénuement, entièrement perdu en Jésus crucifié. Par un geste fraternel, le 20 juillet 1990, les Carmes Déchaux donnent aux Grands Carmes de France le crâne de Frère Jean de Saint-Samson gardé jusqu’alors dans leur couvent d’Avon.

 

Son style révèle la fraîcheur de la ie mystique naissante. Jean a dicté environ 4.000 pages d’écrits mystique ; ces ouvrages sont l’expression écrite de la conversation orale et amoureuse de Jean avec le Seigneur. Citons notamment le Vrai Esprit du Carmel, le Cabinet mystique, Règle de Conscience , le Miroir et les Flammes de l’amour divin, Soliloques, les Contemplations, Lumières et Règles de discrétion, Méditations, l’Epithalame, la Mort des saints, Observations sur la Règle des carmes, la Conduite des novices, divers traités, la Correspondance et les Poésies mystiques. La doctrine mystique de Jean de Saint-Samson est imprégnée de la tradition mystique, notamment de la spiritualité flamande de Ruysbroeck et de Herp. Jean inisite sur la science d’aimer Dieu qui entraîne la déification de l’Homme. Pour ce grand pédagogue spirituel du Carmel, la prière aspirative se revêt d’une grande originalité : elle est pure passivité amoureuse, l’âme étant toute perdue en Dieu.

Voici la prière au moyen de laquelle Jean de Saint-Samson guérissait les malades : « Que le Seigneur Jésus, qui a guérit la belle-mère de Saint Pierre atteinte de la fièvre, soigne Lui-même notre frère (sœur) … du mal dont il (elle) souffre ».

 

Les enfants du Mont-Carmel

 

« Tel a été notre Père Elie, le saint prophète Elie, chois dans le temps spécifié par l’histoire sacrée, pour vivre retiré et solitaire dans le Mont Carmel, où il eut des Disciples par succession de temps, qui ont mené ensemble une vie sainte, dans un véritable recueillement, et en une très haute contemplation des choses divines. C’est là que s’est fait le commencement et le succès de notre Ordre saint et sacré ; d’où nous croyons être issus par succession spirituelle, continuée de père en fils, (…). Cela étant ainsi, nous devons supposer que les lieux de nos habitations sont autant de Mont Carmel, et nous les devons sanctifier autant qu’il est en nous, par un très vif, très ardent et très pratique désir de la même sainteté, conformément au vrai esprit de nos premiers Pères et Fondateurs. (…) Puis donc que nous sommes Enfants de tels Pères, et que Dieu nous a assemblé en son Ordre par sa sainte grâce, sanctifions autant qu’il est en nous, nos propres personnes, et les lieux de nos résidences, par l’effet continuel de nos saintes vies. Car il ne nous servirait de rien d’être enfants légitimes de ces saints Patriarches, si nous n’étions fortement animés de leur esprit. Autrement nous serions comme un corps sans âme, sans mouvement et sans vie. (…) Mais en ce qui me concerne , le parles aux Enfants du mont Carmel, qui tous unanimement devraient être Enfants d’oraison et de l’esprit, a la vive imitation de leurs premiers Pères, et de les saints Frères qui les ont précédés. (…) »(Observations sur la Règle des Carmes, chap. 1, trad. de Près de la Source, n°16 et 18).

 

« (…) Or, pour le retour de l’homme en Dieu, rien n’est si nécessaire que la solitude, tant de corps que d’esprit. C’est le moyen qui reste aux hommes ardemment désireux de se jeter en Dieu et de retourner à lui de toutes leurs forces, pour employer à cela leur activité (…). Que chacun demeure dans sa cellule, dit notre Règle, méditant la Loi de Dieu jour et nuit. Arrêtons là non seulement nos corps, mais encore nos cœurs et nos Ames, pour ainsi entièrement reclus et solitaires entrer en pleine possession de nous-mêmes, et nous devons élever moyennant la grâce, en Dieu, par la forte et active méditation et considération de la Loi. Joignons à cela un intense exercice de notre affection et aspiration ; car la seule considération intellectuelle nous serait peu utile, si elle n’était immédiatement suivie de vives et enflammées affections ;, et ce serait passer le temps curieusement et sans fruit. (…) Mais que dirais-je de certains Supérieurs qui au lie d’être ce qu’ils devraient, et de maintenir les vrais Solitaires contemplatifs, n’ont pas de honte de dire qu’ils ne servent de rien sinon à balayer les Cloîtres, montrant ainsi le peu d’estime qu’ils font de ce qu’ils devraient ardemment chérir, et profondément référer, tant en leur particulier qu’en public (…) » (Observations sur la Règle des carmes, chap. IV).

 

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